« Éviter, Réduire, Compenser » : une démarche responsable
Définie au sein du Code de l’environnement, la démarche consiste en premier lieu à éviter les zones à forts enjeux, puis à réduire les impacts du projet sur l’environnement dans son ensemble (naturel, humain, paysager), et enfin à compenser les effets résiduels. Elle a guidé les études du projet de réalisation des AFSB dès la conception.
Des études menées sur plusieurs cycles biologiques et qui concernent aussi bien les zones humides, les trames verte et bleue, les paysages, l’acoustique, les activités agricoles, viticoles et sylvicoles, ont permis d’identifier, de caractériser et de hiérarchiser les enjeux pour les territoires traversés. L’insertion architecturale et paysagère du projet fait également l’objet d’une attention particulière.
L’ensemble des travaux menés a été compilé au sein d’un document appelé étude d’impact et soumis à évaluation par l’Autorité environnementale dans le cadre de la Demande d’Autorisation Environnementale unique. L’Autorité environnementale a rendu un avis public le 25 avril dernier soulignant la qualité du dossier et les efforts fournis par SNCF Réseau. Les équipes ont complété le dossier sur certains thèmes ayant fait l’objet de recommandations d’ici l’enquête publique environnementale qui se tiendra d’ici l’été.
Préservation des eaux superficielles et souterraines
La conception générale de l'opération AFSB accorde une grande importance à la préservation de la ressource en eau :
- dimensionnement des ouvrages hydrauliques ferroviaires pour une crue centennale ;
- conception des nouveaux ouvrages afin de permettre la continuité de circulation des eaux et de la faune ;
- mise en place de bassins de rétention afin de réguler le débit des eaux collectées avant leur rejet dans le milieu naturel.
Limitation des impacts pendant les travaux
En phase chantier, de nombreuses mesures seront mises en œuvre afin de limiter au maximum les incidences sur l’environnement notamment dans les zones les plus sensibles d’un point de vue écologique :
- réalisation des travaux de déboisement en dehors de la période de reproduction de l'avifaune ;
- interventions dans le lit mineur des cours d’eau prioritairement en dehors des périodes de reproduction de la faune aquatique ;
- opérations de balisage et de protection des stations d’espèces et d’habitats remarquables afin de les préserver ;
- installation de bases chantier hors des zones protégées (Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique, site Natura 2000 du bocage humide de Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans, espaces naturels sensibles) ;
- évacuation des déchets de chantier sur des sites de traitement appropriés ;
- réutilisation maximale des matériaux lors des terrassements ;
- recherche des méthodes de travaux et des engins les moins bruyants ;
- mise en œuvre de solutions pour minimiser les nuisances liées aux poussières ;
- mise en place de panneaux de signalisation pour baliser efficacement les itinéraires de déviation et information des riverains ;
- réalisation d’états des lieux préalables aux travaux pour les voiries et les habitations situées à proximité du chantier.
Mise en œuvre de mesures compensatoires
SNCF Réseau souhaite s’engager sur le long terme. En confiant la réalisation et la gestion des mesures compensatoires à des prestataires spécialisés, le maître d’ouvrage s’assure de la pérennité des actions mises en œuvre.
Les mesures concernent notamment :
- la réalisation de travaux de restauration (prairies dégradées, zones boisées, zones humides) ;
- la création de mares ;
- la réhabilitation écologique de milieux, menée sous le contrôle technique d’un écologue spécialisé ;
- le réaménagement de berges : ajout et modification de certains ouvrages existants pour améliorer la
- continuité des franchissements de la petite faune ;
- la création de zones de compensation.