Participez à l'enquête publique concernant les AFNT du 6 novembre au 5 décembre 2023.

Foire aux questions

La création des lignes nouvelles et les deux opérations d’aménagements ferroviaires programmées au sud de Bordeaux (AFSB) et au nord de Toulouse (AFNT) sont essentiels à la mise en place de SERM dans les deux régions.

Avec la mise en place de voies supplémentaires pour faire circuler plus de trains, et en séparant les flux lents des flux rapides, le GPSO améliore la capacité des lignes et offre une souplesse d’exploitation, permettant le développement des SERM.

En Nouvelle-Aquitaine, une étude a également été lancée par la Région et le syndicat des mobilités du Pays Basque Adour pour créer un service ferroviaire périurbain, un "RER Basque".

Lorsque les zones d’enjeux forts ne peuvent être évitées, des mesures de réduction et de compensation sont mises en place, notamment :

  • La préservation de la ressource en eau 
  • La protection des zones humides 
  • La protection de la biodiversité 
  • Les protections acoustiques 
  • La limitation des impacts pendant les travaux

Des mesures seront mises en œuvre pour compenser les effets résiduels négatifs du projet qui n’auront pas pu être évités ou suffisamment réduits. Il s’agit notamment de créer des milieux de substitution, d’acquérir et de réhabiliter des milieux équivalents, avec un objectif d'absence de perte nette voire de gain de biodiversité.

Entité de référence en termes de maîtrise d’ouvrage, l’Agence du Grand Projet du Sud-Ouest (Agence GPSO) a été créée en avril 2023 par SNCF Réseau, pour piloter et coordonner de manière efficace l’ensemble des opérations du GPSO (lignes et gares nouvelles, aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux et au nord de Toulouse, intégration au réseau ferré national).

Créée par Ordonnance de mars 2022, la Société du Grand Projet du Sud-Ouest a pour mission de contribuer au financement du GPSO en gérant la participation financière des 25 collectivités territoriales d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine. 

Les lignes nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, ainsi que les aménagements au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux ont été déclarés d’utilité publique. Depuis, les études détaillées ont permis d’affiner le calage final des aménagements au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux. Ces aménagements feront l’objet de deux enquêtes publiques distinctes dites "environnementales" fin 2023-début 2024, avec un objectif de début des travaux principaux en 2024.

Moins avancé, le projet des lignes nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax est en phase d’études d’avant-projet sommaire. Dans le respect de la déclaration d’utilité publique, des engagements de l’État et du maître d'ouvrage, les études techniques et environnementales, ainsi que la concertation avec les acteurs des territoires, vont permettre de préciser le projet et d’arrêter sa définition précise (tracé, profil, équipements, choix architecturaux et paysagers, mesures de réduction, d’évitement et de compensation des impacts, protections acoustiques…).

Afin de favoriser l'inclusion par le travail, GPSO a prévu d'intégrer dans les marchés publics de travaux des clauses "d'insertion professionnelle" permettant de réserver des heures de travail aux personnes éloignées de l'emploi. En lien avec les entreprises attributaires et les services de l'emploi et de l'insertion, ce dispositif leur permet d'acquérir de nouvelles compétences, de se former et d'envisager un retour vers un emploi durable.

La question du réaménagement des lignes existantes en alternative aux lignes nouvelles a été examinée par SNCF Réseau dès l'origine, lors des débats publics en 2005 et 2006, puis en vue de l'enquête publique en 2014. 

Les conclusions ont été confirmées par des expertises indépendantes, notamment l’expertise de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne en 2015. L’analyse des différents scénarios de réaménagements montre que les caractéristiques des lignes existantes ne permettent pas de répondre aux enjeux de capacité du réseau, ni d’obtenir une amélioration significative des performances sans aménagements lourds. Cette solution est à la fois moins performante et moins compétitive que la création de lignes nouvelles, et implique des impacts importants en matière de bâti, de foncier et sur la circulation des trains le temps des travaux.
Pour mieux comprendre

Non, il ne faut pas opposer lignes nouvelles et modernisation des lignes existantes. Le GPSO est conçu comme un programme intégré, qui vise à renforcer de concert les transports du quotidien et les mobilités longues distances. 

Il concilie ainsi la modernisation de l’existant pour faire sauter les bouchons ferroviaires au sud de Bordeaux (sur 12 km) et au nord de Toulouse (sur 19 km) sur la ligne actuelle Bordeaux-Toulouse, et la création de lignes nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax-Espagne, mutualisées sur un tronçon commun de 55 km. 

Cette association est essentielle pour améliorer globalement l’offre de services ferroviaires dans le Grand Sud-Ouest et répondre à la fois aux enjeux de mobilités longue distance, de développement des transports du quotidien et du fret ferroviaire. Pour mieux comprendre

Avec 5 millions de voyageurs supplémentaires attendus sur les lignes nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, celles-ci constituent un atout indispensable pour le développement économique des territoires. L'augmentation de la capacité du réseau et les gains de temps vont créer de nouvelles dynamiques économiques, démographiques et touristiques, génératrices d'emplois. A titre d'exemple, l'impact économique de la LGV Tours-Bordeaux s'est mesuré sur le long terme avec 13 799 emplois locaux créés (source Observatoire économique de LISEA, Bilan LOTI - décembre 2018).

A cela s'ajoutent les retombées économiques favorables pendant les chantiers ; ceux-ci donnant l'occasion à des entreprises locales d'intervenir soit directement en sous-traitance de travaux, soit en prestataires (fournitures de produits de construction, logements et services pour les équipes de travaux, etc.).

Au même titre que la réalisation des sections de ligne nouvelle, les AFSB répondent à des objectifs de services globaux touchant à la fois les trains longues distances, les trains régionaux et le fret ferroviaire. En affectant les trains qui ne marquent pas les arrêts sur deux voies dédiées et les trains omnibus majoritairement sur une troisième voie (avec une quatrième voie disponible au droit des gares), les AFSB répond à ces objectifs. En termes d’intérêt public, les AFSB permettront d’améliorer à la fois la sécurité routière et ferroviaire par la suppression de 6 passages à niveau, l’intermodalité avec la reconfiguration des gares, le cadre de vie des riverains avec la réalisation d’environ 10 km de protections acoustiques, et plus de 6 km de pistes cyclables ou voie vertes.

Afin d’augmenter la capacité de la ligne existante Bordeaux-Dax au sud de Bordeaux et garantir la régularité de l’axe, une troisième voie est créée sur 12 km entre la gare de Bègles et Saint-Médard-d’Eyrans. Celle-ci est complétée d’une quatrième voie et d’un réaménagement des circulations au niveau de chaque point d’arrêt : la gare de Bègles et les haltes TER (trains express régionaux) de Villenave d’Ornon, Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans. Ces points d’arrêt vont également être réaménagés pour améliorer la sécurité des usagers et l’interconnexion avec les réseaux de transports collectifs.

Les AFSB constituent un aménagement capacitaire nécessaire à l’approche de Bordeaux pour permettre de développer le trafic ferroviaire qu’il soit local, régional ou national. Ainsi, les trains pourront être dépassés par les autres trains sur toute la longueur des AFSB sans accroître les temps d’arrêt en gare ni devoir gérer le moment du dépassement. Avec cet aménagement, le niveau de robustesse sera garanti tout en doublant à terme le nombre de trains.

Avec les AFSB et le projet de RER M (réseau express régional métropolitain) bordelais, c’est plus de TER qui circuleront chaque jour :

  • pour les omnibus (RER) : un train toutes les demies heures,
  • pour les Bordeaux - Agen / Marmande : un train chaque heure.

Avec les AFSB, il sera possible aux trains omnibus de s’arrêter dans les 11 gares et haltes entre Bordeaux et Langon, contre 6 à 9 arrêts seulement avec la trame horaire actuellement. Les AFSB intègrent aussi la reconfiguration des gares, pour améliorer les accès et les stationnements pour les voitures et les vélos, et favoriser l’intermodalité.

L’accroissement capacitaire permis à la fois par les aménagements du RER M (réseau express régional métropolitain) bordelais, dont la mise en service est prévue en 2028 avec un train toutes les demi-heures, et par les AFSB, prévue en 2032, donne les prévisions de trafic suivantes.
Sur cette ligne, circulent des trains périurbains Bordeaux-Langon, des semi-directs Bordeaux-Agen et des semi-directs Bordeaux-Marmande.

  • En 2023, 60 trains TER ou RER circulent par jour.
  • En 2028, le nombre va augmenter avec la mise en service du RER M, et atteindra plus d’une centaine de trains en 2032 avec le RER M + AFSB. Le nombre de TGV, d’Intercités et de fret pourra, lui aussi doubler, lorsque les AFSB et les lignes nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux Dax seront mises en service. 

La mise à 4 voies de Toulouse à Saint-Jory consiste à proposer à terme 2 voies rapides (160 km/h) et 2 voies lentes (130 km/h), avec les aiguillages nécessaires pour assurer les communications entre les voies. Outre la pose de nouveaux rails, traverses et ballast, il sera nécessaire d’adapter les réseaux hydrauliques et de drainage, les installations de signalisation, télécom, énergie et de traction électrique.